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A l’aube de Machiah, penchons nous d’un peu plus près sur le rôle des femmes juives dans notre génération. Celles-là mêmes qui ne disent mot sous la houpa le jour de leur mariage et qui pourtant sont la clef de bien des énigmes dans la Torah. N’est-il pas écrit que la délivrance viendra par le mérite des femmes vertueuses ? Qui sont-elles ? Ou plutôt, ont-elles conscience de leurs responsabilités ?

Elle donne la vie, elle est la force, le pilier de la maison, elle influence son mari et dirige ses enfants. Elle est le vrai capitaine. Pourtant elle ne porte ni casquette, ni couronne, et elle bataille tous les jours pour être écoutée soit par son époux soit par sa progéniture.

Une femme n’a pas besoin d’être à la maison, elle est sa maison. Elle véhicule une énergie propre à elle qui rejaillit sur les siens tous les jours, une énergie sans fin, qui se renouvelle et ne s’amenuise jamais. Mais d’où vient cette vitalité ? La femme est fondamentalement différente de l’homme puisque sa source n’est pas la même. Sa place dans le peuple juif est essentielle, c’est elle qui va encourager la délivrance. C’est pourquoi il est prévu que la femme doit se dévoiler.

Cette semaine nous fêtons Pourim

La fête qui commémore la délivrance miraculeuse d’un massacre de grande ampleur, planifié à l’encontre du peuple juif par Haman. Nous lisons la Méguila dont la reine Esther est le personnage principal ! Esther, dont le nom même veut dire « caché », Méguila qui veut dire « dévoilé ». Il s’agit du dévoilement de ce qui est caché ! Esther a caché sa véritable identité au roi, elle sera dévoilée pour la délivrance. Mais Esther n’est pas la seule à se voiler, Dieu n’apparaît nulle part dans la Méguila, pour autant, nous savons que tout est de Sa main.

N’y aurait-il pas un parallèle à faire avec nos vies d’aujourd’hui ?  Tout est la volonté de Dieu,  si le monde tient c’est grâce à Lui et partout autour de nous l’étincelle divine Est. Mais Il est voilé… tout comme dans la Méguilat Esther, nous attendons nous aussi la délivrance. Mais qui est la reine qui nous y amènera ?

Prenons un peu de recul…

Dès le début, l’importance de la femme est mentionnée dans la Torah. Alors que Avraham discute avec Sarah, il prend Dieu à témoin et Dieu lui répond : « Tout ce que ta femme te dira tu écouteras ». De là on comprend le rôle considérable de la femme dans le judaïsme. A tel point que nos hahamims ont déduit de cette phrase que le mérite du Am Israël viendra par les femmes et non par les hommes. Rappelons d’ailleurs que les femmes n’ont pas participé à la faute du veau d’or.

Ces dernières décennies, la place de la femme dans le monde a changé. Une Journée internationale pour la femme a été instaurée et a lieu chaque année le 8 mars. Elle est aujourd’hui encore l’occasion de nombreuses manifestations à travers le monde. Et permet également de faire un bilan sur la situation des femmes dans la société.

D’un autre coté, le fait que le Rabbi précédent, le Rayatz, ait beaucoup insisté sur la part que devait prendre la femme dans la vie juive n’est pas anodin non plus. En effet, il a poussé les femmes à s’émanciper dans la communauté et le Rabbi a continué en ce sens. Les femmes sont alors devenues des êtres de lumières, porteuses d’un message ancestral, elles se dévoilent petit à petit. Elles multiplient les actions, organisent des cours de Torah, rassemblent, soulèvent, mettent en place des projets. Elles éduquent leurs enfants, soutiennent leur mari, elles sont un roc pour leurs proches. Elles représentent Malhout, la royauté. Elles sont à l’extérieur et à l’intérieur. Elles sont en phase d’être la couronne du peuple juif. Elles sont Esther ! On comprend mieux  pourquoi le Rayats leur a demandé d’agir ; il souhaitait propulser leur influence pour hater la Guéoula !

Les mitzvot de la femme sont très fortes mais généralement intérieures.

Elles sont accomplies au sein de la maison et pour sa maison. La hala, le prélèvement sur le pain, elle le fait chez elle. Les lois de la pureté familiale ne la concernent qu’elle seule. La cacheroute de tous repose sur elle également. L’éducation, mettre sur le bon chemin nos futures générations, c’est aussi entre ses mains et ça se passe au sein du foyer. Il est dit que la femme bénéficie d’un lien direct avec le Créateur. Sa Tefilah n’a pas de limite. Quant aux bougies de chabbath, elles sont censées éclairer au delà des murs de sa maison mais c’est chez elle qu’elle les allume. Sans oublier qu’en se couvrant la tête, c’est toute sa maison qu’elle protège. Elle est donc la garante de la sécurité spirituelle des siens. 

Quand la femme aura fait de sa maison un vrai Beth Hamikdash, quand elle aura compris de l’intérieur qui elle est, quand elle connaîtra ses forces et ses faiblesses sur son monde à elle, alors elle se révélera dans toute sa puissance vers l’extérieur.

En ces temps un peu obscurs, il est impossible de ne pas voir ce que nous offre la Torah. Une lumière sans fin, qui éclaire nos foyers. Il est probable que dans quelques temps nous soyons appelés à vivre confinés chez nous, en famille, pour la sécurité de tout un chacun. Un défi que devra relever la femme, maîtresse et reine de son foyer.

Prenons toute la dimension de cette époque messianique et restons fermes dans nos commandements, ce sont eux qui nous protégeront, avec bien sûr notre confiance en Dieu. N’oubliez pas non plus l’importance de la joie, elle est transcendante !

Pourim Sameah à toutes et à tous !!!